Pape Doudou Ndiaye : « Les France sont une étape »

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 7 novembre 2016 / source : alljudo


Pape Doudou Ndiaye, 22 ans voudrait bien être le nouveau leader des -81kg. LoÏc Pietri en -90kg et Alain Schmitt à la retraite, pourquoi pas lui ? Premier portrait de notre série 'Graine de champion' avant les championnats de France.

Arrivé à l'INSEP en 2014, il s'est d'abord entrainé au pôle espoir de Rouen, avant de rejoindre le pôle Espoir/France d'Orléans. Après deux années au seins de l'IJ, et un titre de champion de France junior il rejoint l'antre des champions pour continuer sa progression, et atteindre son rêve : « Je veux être champion olympique, j'ai Tokyo en ligne de mire ». Si l'on sait déjà que le champion de France participera au Grand Chelem de Paris en février, trois autres places sont aussi en jeu. En l'absence de Jonathan Allardon (blessure au poignet) et Julian Kermarrec (blessé au mollet), la catégorie des -81kg promet des surprises et de nouvelles têtes sur le podium. Pape Doudou a bien l'intention d'en faire partie.

« Il y a une place à prendre »

Mais pas de précipitation pour cet étudiant en école de kinésithérapie à Saint Maurice qui sait que le chemin sera long, et les championnats de France simplement une première étape. « J'y vais pour gagner », un titre qui tient à cœur à celui qui n'est encore jamais monté sur le podium des championnats de France 1 division, mais qui s'en approchait déjà lorsqu'il était encore junior : « J'ai déjà raté le podium de peu : une fois 5e et une  fois blessé en 8e de finale. Je pense que ça fait un moment que j'aurais dû avoir une médaille, alors j'y vais pour ça. »

Le sociétaire de Sucy Judo aborde les championnats de France sereinement « Je me sens bien. C'est une compétition comme une autre. De manière générale, je ne suis pas trop sujet au stress et à la pression. Ce qui est différent c'est que nos adversaires sont des judokas avec qui l'on s'entraine toute l'année, maintenant c'est le moment de voir qui est le plus fort ». Un challenge excitant et important, particulièrement en ce début d'olympiade « C'est le moment de se positionner, et de se montrer. Il y a une place à prendre ».

Blessé à la cheville au mois d'août, Pape Doudou a dû s'adapter : « je me suis rompu un ligament de la cheville alors ma préparation a été un peu plus compliquée. Au mois d'août, on était au repos alors ce n'était pas trop dérangeant mais je n'ai pas pu courir. A la rentrée, j'ai repris progressivement, et tout s'est très bien passé. En revanche, j'ai dû renoncer à l'European Open de Glasgow, mi-octobre car je ne me sentais pas encore prêt ». Deuxième au tournoi de Wasquehal il y a deux semaines, ce week-end il retrouvera peut-être sur sa route celui qui l'a battu en finale, Quentin Joubert, mais qu'importe : « je me fiche de qui je prendrai, je ne fais pas attention à cela ». Évènement incontournable de la saison pour l'élite française, celui qui avait terminé troisième au championnat du monde junior en 2014 à la tête sur les épaules et sait que le plus important est ailleurs, « des champions de France il y en a quatorze chaque année ».

« Je vise le leadership de la catégorie »

S'il vient pour le titre, il espère qu'une médaille sera également synonyme d'un ticket pour des compétitions internationales, « les championnats de France sont une étape déterminante mais ce qui compte vraiment ce sont les performances à l'étranger ». A court-terme, le judoka originaire de l'USM Villeparisis, engrangerait bien quelques médailles en Open, Grand Prix et Grand Chelem. De nouvelles étapes à franchir s'il veut parvenir à ses objectifs : « je veux prendre le leadership de la catégorie, pour ensuite décrocher une médaille mondiale et olympique ». Travailleur et déterminé, Pape Doudou aimerait participer à la coupe Kano au mois de décembre mais pas question de mettre la charrue avant les boeufs. Avant d'espérer un voyage en Asie, il faudra se rendre à Montbéliard et performer. La journée parfaite ? « 5 ippons, et vite ». Qu'à cela ne tienne, rendez-vous samedi !



Réagir à cet article